La diversification alimentaire de 0 à 3 ans
A partir de 4 mois révolus (à partir du 5eme mois) jusqu’à 2 ans a lieu la période dite de la diversification alimentaire. C’est la période où l’enfant devient capable de découvrir d’autres aliments que le lait, son aliment jusqu’ici exclusif.
L’introduction de ces nouveaux aliments, textures, odeurs et couleurs est un moment de grands changements, de découvertes et de surprises. Plus la diversification sera variée, plus les chances seront grandes pour que votre enfant mange de tout avec plaisir, notamment les fruits et légumes. Avec à la clef, une alimentation saine.
En bonus, vous pourriez éviter la néophobie alimentaire ! (période comprise entre 2 et 6 ans, où il peut devenir réfractaire à toute forme de nouveauté dans l’assiette).
On démarre avec quel(s) aliment(s) ?
Viande, poisson, œufs, produits laitiers, fruits, légumes, légumineuses et féculents peuvent être introduits sans ordre préalable tant qu’ils sont isolés la première fois. La texture doit être adaptée à chaque âge, ce que nous allons vous expliquer ici.
A quel moment ?
Il est conseillé de démarrer la diversification à 4 mois révolus, et de ne pas la retarder plus tard que 6 mois afin de limiter au maximum la survenue d’allergies, car les aliments “sensibles” introduits tôt seront beaucoup mieux tolérés.
Une des règles d’or est d’introduire un seul aliment nouveau à la fois, séparé du reste de l’assiette, car en cas d'allergie, le “coupable” sera beaucoup plus facile à identifier. De plus, cela permet de faire découvrir à bébé le vrai goût de l’aliment seul.
De 4 à 6 mois : Des purées lisses exclusivement
Il faut savoir que les matières grasses ajoutées sont indispensables. Les acides gras présents dans les huiles végétales sont indispensables au développement de l’enfant. Il est intéressant de varier : olive, sésame, tournesol, noisette, noix…
On peut très bien donner des produits laitiers en plus, comme du yaourt, du fromage râpé fondu ou bien des petits suisses.
Attention tout de même à ne pas donner de fromages au lait cru ni de lait cru, en raison des risques infectieux. Les laits ½ écrémé, écrémé et 0% ne sont pas non plus adaptés aux nourrissons. Les viandes, œufs et poissons devront toujours être bien cuits. On ne donne pas de charcuteries crues, pâté, tartares et carpaccios.
A cet âge, les aliments devront toujours être réduits en purée bien lisse, et donnés à la cuillère, par en dessous, c'est-à-dire du menton vers la bouche.
DEMARRER LA DIVERSIFICATION ALIMENTAIRE : LE GUIDE COMPLET
De 6 à 10 mois : on introduit les morceaux
6 mois : Aliments hachés ou écrasés à la fourchette
C’est le moment où votre enfant est prêt à découvrir de nouvelles textures et à mâcher les aliments très mous. L’introduction des morceaux doit se faire pas à pas, et passe aussi par le manger-mains : on laisse bébé attraper avec ses mains de gros morceaux d’aliments, afin qu’il les découvre par tous les sens. Plus tard, il pourra commencer à se familiariser avec d’autres couverts ou accessoires, comme la tasse et la fourchette.
6 mois est aussi le moment où les parents peuvent pratiquer la DME (Diversification menée par l’enfant), qui consiste à proposer directement à l’enfant des morceaux bien cuits sans passer par les purées et compotes, afin qu’il découvre les aliments avec les mains.
8 mois : Aliments très mous qui s’écrasent entre la langue et le palais
Comment savoir que bébé est prêt pour les morceaux ? Il tient bien sa tête et son dos droit dans sa chaise, il avale sans problème les purées lisses et épaisses, il cherche à se nourrir seul en attrapant les aliments, il fait des mouvements de mâchonnement quand il porte quelque chose à sa bouche.
10 mois : Aliments en morceaux, à croquer et mâcher avec les dents
A partir de 10 mois, les premières dents de l’enfant lui permettent de commencer à découvrir les crudités en bâtonnets, les fruits crus en morceaux. Tant de nouvelles saveurs et de textures fraîches à découvrir !
Veillez toutefois à bien adaptées les morceaux aux capacités oro motrices de votre enfant.
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A partir de 1 an
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Même si votre enfant mange déjà de tout, ses besoins en lait sont encore importants. Au moins 500 ml par jour de lait “croissance”, car il est enrichi en fer.
TOUT SAVOIR SUR LE FER
1 an c'est également une période où le sucre arrive surtout s'il a des grands frères ou sœurs.
Vers 2 ans : Néophobie alimentaire
La néophobie alimentaire est, comme nous l’avons évoqué au début, une période de refus où l’enfant commence à affirmer son autonomie et prend conscience de l’inconnu. Il devient difficile de lui faire découvrir de nouveaux aliments, et il refusera même d’en manger certains qu’il connaît déjà.
Les premières victimes de la néophobie alimentaire sont les légumes. Les féculents sont en général moins susceptibles d’être refusés.
Sachez que les études ont démontré que l’enfant accepte de goûter à partir de la huitième proposition. En France, la plupart des parents abandonnent au bout de quelques essais seulement. Alors, courage, patience et force de persuasion viendront à bout des plus difficiles. Ne faites pas de chantage alimentaire et surtout restez calme ! Les repas doivent rester des moments conviviaux.
Varier les textures, les couleurs et les modes de cuisson, préparer des quiches, tartes ou gratins aux légumes pour permettre à votre enfant de manger les légumes qu’il refuse au premier abord.
Aliments à ne pas donner à votre enfant de moins de 3 ans :
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- Pas de légumes crus avant 1 an
- Charcuterie (hors jambon blanc)
- Œufs, viande, poissons et crustacés crus (donc la mousse au chocolat, on la prépare avec du jus de pois chiches !)
- Fromages au lait cru
- Lait cru
- Laitages 0% et produits allégés
- Sel
- Sucre et produits sucrés : le plus tard possible, afin de ne pas développer d’accoutumance ni de mauvaises habitudes
- Soda, même “light”, café, thé, boissons énergisantes. On évite également les jus de fruits et sirops
- Soja et produits dérivés : Le soja, le lait de soja, le tofu, la sauce (tamari, shoyu), le tempeh ainsi que tous les autres produits contenant du soja sont à éviter avant 3 ans, en raison de leur potentiel effet perturbateur endocrinien.
- Pas de miel avant 1 en en raison d’un risque infectieux (botulisme)
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